Les débuts de l’impressionnisme coïncident avec l’arrivée de nouveaux instruments de musique et une présence de plus en plus forte de la musique dans le quotidien, avec l’ouverture notamment des cafés-concerts, des bals ou des opéras.
Manet, Degas, Renoir, Morisot, Whistler, Toulouse-Lautrec, Bonnard ont été à la fois témoins et acteurs de ces changements à l’ère du développement des loisirs. Parallèlement, l’émergence de cette « nouvelle peinture » correspond à l’avènement d’une « nouvelle musique ». Une rupture s’opère avec les codes de la tradition et un vent de modernité et de liberté souffle sur la musique. Les peintres défendent cette évolution dans leurs œuvres.
Les quelques soixante œuvres présentées racontent cette histoire d’une musique de plus en plus présente dans la peinture. Les représentations publiques – fanfares, cirques, cabarets, orchestres, opéras, fêtes – côtoient des scènes plus intimes comme la musique au salon ou les leçons de musique. Cette exposition illustre les relations étroites qui s’affirment à cette époque entre peintres et musiciens.
Commissariat général : Frédéric Frank, directeur général du musée des impressionnismes Giverny
Commissariat scientifique : Belinda Thomson, historienne de l’art indépendante, professeur honoraire à l’Université d’Edimbourg
Exposition organisée avec le soutien du Musée d’Orsay
Henri Manguin, désigné par Guillaume Apollinaire comme « le peintre voluptueux », rend hommage au bonheur de vivre à travers des thèmes arcadiens, des nus, des paysages méditerranéens, des scènes de la vie de famille et des natures mortes.
Depuis ses années de formation, où l’enseignement de Gustave Moreau accompagne les premières expériences impressionnistes, jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, l’artiste fut fidèle en effet à l’expression d’une sensualité heureuse.
Au musée des impressionnismes Giverny, l’exposition Manguin, la volupté de la couleur compte une centaine d’œuvres qui retracent la carrière de cet ami d’Henri Matisse. L’accent y sera mis sur la période où Manguin, qui a témoigné d’emblée d’un talent et d’une inventivité rares dans ses harmonies chromatiques, accompagne – et parfois précède – les audaces des peintres fauves avec lesquels il expose en 1905.
Commissariat : Marina Ferretti, directeur scientifique du musée des impressionnismes Giverny