Revendiquée par les impressionnistes et par leurs premiers critiques au nom de la sincérité et de la spontanéité, la pratique de la peinture en plein air n’est pas une innovation dans les années 1870. Elle est l’aboutissement d’un long processus au cours duquel le paysage s’affirme comme un genre à part entière.
En France, les peintres s’attachent dès le XVIIIe siècle à l’observer et à saisir avec objectivité les effets de la lumière. Dès 1708, dans le traité Du paysage, Roger de Piles conseille aux peintres de travailler en plein air. Or peindre hors des murs de l’atelier pose de sérieux problèmes d’organisation, qui ne seront toujours pas entièrement résolus à l’époque impressionniste. Car l’artiste doit transporter sur le site élu, un attirail encombrant, ombrelle, pliant, feuilles de papier et boîte à couleurs. Il doit aussi être rapide, car le spectacle de la nature évolue en permanence et le passage d’un nuage suffit à transformer le motif où la lumière évolue et où les ombres changent au fil des heures.
Le musée des impressionnismes Giverny propose de retracer l’histoire de la peinture en plein air du XVIIIe siècle jusqu’en 1873, année qui précède celle de l’invention du terme « impressionnisme ». Des artistes voyageurs aux premiers impressionnistes, en passant par l’Ecole de Barbizon, l’exposition Plein-air. De Corot à Monet présentera près de 80 œuvres de Joseph Mallord William Turner, Camille Corot, Eugène Boudin ou encore Claude Monet.
L’exposition « Plein air. De Corot à Monet » est organisée par le musée des impressionnismes Giverny dans le cadre du festival Normandie impressionniste 2020.
Une sélection d’œuvres américaines de la Terra Foundation for American Art à l’époque de l’impressionnisme.
Composée de plus de cinquante toiles, lithographies et aquarelles, l’exposition du musée des impressionnismes Giverny offrira un large panorama de l’art du paysage tel qu’il fut pratiqué par les artistes américains durant la période de l’impressionnisme français, et proposera plusieurs éclairages sur son évolution.
L’exposition s’ouvrira sur la dernière période de « l’Hudson River School » avec des paysages et des marines au style soigné et précis, exécutés dans les années 1870.
À la fin du XIXe siècle, plusieurs artistes séjournent en France où ils adoptent la pratique de l’esquisse en plein air. C’est également à cette époque que les premiers artistes américains s’installent à Giverny, dans le village de Claude Monet. Ils y abandonnent progressivement le style de l’école de Barbizon au profit de couleurs plus vives et d’une touche plus libre, caractéristique de l’impressionnisme.
À leur retour aux États-Unis, ils continuent à produire des paysages lumineux inspirés de l’impressionnisme mais développent également un réalisme de style plus âpre, qui mène, à l’orée du XXe siècle, à une nouvelle approche de la peinture.
L’exposition « L’Atelier de la nature, 1860-1910. Invitation à la Collection Terra » est organisée par le musée des impressionnismes Giverny dans le cadre du festival Normandie impressionniste 2020.